Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ma campag'net pour Nicolas
Archives
13 mars 2007

Spartacus + Hannibal = Hibernatus

Sous le nom de Spartacus, de hauts fonctionnaires socialistes expliquaient récemment pourquoi ils appelaient à voter Bayrou. La semaine suivante, Libération ouvrait ses colonnes à Hannibal, un groupe de hauts fonctionnaires socialistes convertis au ségolénisme...


L'existence de ces deux collectifs révèle la double imposture de cette campagne : certains nous expliquent que la Providence de la République en danger viendrait de la bonne vieille démocratie chrétienne incarnée par un François Bayrou flambant neuf, tandis que, pour d'autres, le Parti socialiste aurait enfin «fait sa mue» !


Non le PS n'a pas changé : il voulait «changer la vie», mais il n'a pas vu que c'est la vie qui a changé. Son seul avatar a été celui d'un verrouillage par la candidate et son compagnon comme premier secrétaire, la vieille horde pachydermique n'y voyant que du feu... Réunis au sein de la Diagonale, nous avons longtemps voté et parfois même travaillé pour des gouvernements ou élus socialistes. Malheureusement, nous avons aussi constaté que la gauche tout entière a tenu de moins en moins ses promesses et qu'aucune des familles qui la composent n'incarne, aujourd'hui, le renouveau. A notre plus grand regret, les partis de gauche sont devenus les conservateurs du musée des acquis sociaux à un moment où l'on réalise enfin que prendre encore un peu plus pour soi aboutit inévitablement à l'écroulement du système dans son ensemble. Le montant de la dette est certes préoccupant, mais ce qui l'est davantage est l'autre faillite : la mise à l'écart de notre pays sur la scène internationale aussi bien en termes de compétitivité économique que de rayonnement culturel.


Oui, le changement et le progrès ont désormais changé de camp. Ils ne se sont pas pour autant déplacés du côté de François Bayrou, ce vieux routier de la politique. Derrière le message, il y a la réalité : Bayrou a beau vouloir paraître, selon l'expression de Laurent Joffrin, comme un centriste «carré», le centre qu'il incarne n'a jamais été la solution dans la mesure où aucun des changements décisifs que notre pays a connus n'a résulté du consensus mou.


Les difficultés de Romano Prodi le démontrent : aucune rupture sérieuse ne saurait intervenir par petites touches consensuelles, parce que tout projet a besoin de souffle pour être animé d'un grand dessein, de courage politique pour être mis en oeuvre et d'une cohérence déterminée pour réussir.


Si quelqu'un est aujourd'hui porteur du mouvement et du progrès sur l'échiquier politique, c'est bien Nicolas Sarkozy !


Nous pensons qu'aujourd'hui, Nicolas Sarkozy est le seul homme à se positionner sur la rupture et à vouloir moderniser notre pays. Loin de l'idée de rejoindre l'UMP, nous nous déclarons ouverts à sa méthode qui s'illustre par sa grande capacité d'écoute, sa modernité et son volontarisme. Nicolas Sarkozy ouvre de nouvelles pistes par-delà les clivages. Certains sont sensibles à sa capacité à maîtriser l'ordre public et à combattre la première des injustices sociales qu'est l'insécurité. D'autres apprécient son goût pour la méritocratie républicaine à travers la culture du travail et la relance de l'ascenseur social grâce à la discrimination positive. D'autres, encore, ont apprécié la suppression de la double peine ou sa prise de position personnelle en faveur du droit de vote aux municipales des étrangers.


Tandis que certains sont attentifs à la place nouvelle que Nicolas Sarkozy reconnaît aux femmes, d'autres retiennent ses idées neuves sur divers thèmes de société, qu'il s'agisse des prisons, des homosexuels ou de ses prises de position ouvertes sur des rave parties contre lesquelles un ministre de l'Intérieur socialiste préférait envoyer les CRS... Sur ces nombreux sujets de société, Nicolas Sarkozy a non seulement pris son propre camp à contre-pied mais a aussi décidé ou proposé ce que la gauche au pouvoir n'avait jamais imaginé ou osé mettre en oeuvre.


La différence entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal est finalement assez nette. Il existe même une opposition philosophique profonde entre le concept d'ordre juste, par essence porteur d'une dimension moralisante (camps militaires pour jeunes délinquants, virage électoraliste vers les homosexuels...) et la politique de défense d'un ordre public qui, comme le prône Nicolas Sarkozy, laisse la liberté s'épanouir dans la seule limite de celle d'autrui.


Préférant le pragmatisme à l'idéologie, la modernité à la fatalité et l'initiative à l'immobilisme, nous sommes persuadés que Nicolas Sarkozy est, aujourd'hui, le seul responsable politique capable de proposer, à travers un projet plus qu'un programme, une France différente, une France... qui change la vie de ses compatriotes, retrouve une place de choix sur l'échiquier mondial... et fasse quand même un peu rêver, comme ce fut le cas sous de Gaulle et Mitterrand.


Ne nous y trompons pas, Hannibal + Spartacus = Hibernatus. Le mouvement et le progrès ne sont plus socialistes et ne seront jamais centristes. Ils sont aujourd'hui incarnés par un homme qui a démontré une forte capacité à s'affranchir de son camp pour imaginer un projet dans lequel la gauche ­ oui, la gauche ­ parvient aussi à se retrouver.

Publicité
Commentaires
Ma campag'net pour Nicolas
Publicité
Derniers commentaires
Publicité